Stephan Kellenberger

L’idée pour un tableau me vient souvent d’une façon spontanée. Il s’agit de moments ou d’impressions que je veux revivre, explorer et représenter, comme… le reflet des rayons du soleil de midi dans les feuilles des arbres qui longent la Venoge // le jeux des différents tons de vert et rouge sur une crête que j’observe pendant une balade // les regards des clients d’un bar, reflétés dans un miroir // …

Mes joies dans l’atelier : Tremper des bouts de papier journal dans la colle d’amidon, les poser sur la toile, observer comment, en séchant, ils rétrécissent ; préparer une couleur sur la palette et ne pas savoir si elle est bonne avant de l’avoir posée sur la toile, avant qu’elle soit à côté des autres couleurs ; devant le tableau en création faire quelques pas en arrière, regarder le tableau et découvrir des choses que je n’avais pas mises consciemment ; tout à coup commencer à voir le tableau comme il doit être, et réaliser que tout est déjà là, qu’il ne me reste qu’à le faire ressortir.

Je travaille avec la peinture à l’huile sur toile ou bois, j’aime combiner des pigments – posés à l’aide d’un liant acrylique – avec des traits ou couches de pastel gras ; j’incorpore souvent du papier journal dans mes tableaux. Pendant des voyages j’utilise le pastel sec pour des esquisses. Les deux grandes lignes thématiques sont d’un côté les végétaux dans la nature et dans la ville, de l’autre côté les visages. Ce qui m’intéresse le plus est la couleur : comment les couleurs interagissent, comment elles dépendent de la lumière. La richesse en couleurs de chaque moment de notre vie, de la nature, de la ville, et cela le jour et la nuit.