Né à Alexandrie, Yves Dana et sa famille quittent l’Egypte et s’installent en Suisse dès 1961. À l’âge de 21 ans, il se consacre totalement à la sculpture et ses travaux sur fer, sur pierre et sur bronze marquent différentes étapes et directions dans sa création. Depuis 1987, la Ville de Lausanne lui met disposition l’Orangerie du Parc Mon-Repos, un des plus beaux ateliers qu’il soit possible d’imaginer pour un sculpteur, lieu propice à la création et à la rencontre. En 40 ans de carrière, les oeuvres d’Yves Dana ont fait l’objet de plus de 50 expositions à travers le monde, dont en Suisse, en Angleterre, en France, en Italie, en Espagne, en Belgique, à Singapore, au Japon, aux États-Unis, et a vendu plus de 800 oeuvres.
BIOGRAPHIE
1959 Yves Dana naît le 25 juin en Égypte, à Alexandrie
1961 Départ de l’Egypte pour s’établir en Suisse
1979 Premier atelier, à Lausanne
« C’était dans un petit local, un ancien atelier de chimie,on y marchait comme sur la lune… j’avais laissé durant 5 ans la poussière de fer s’accumuler sur le sol, ça scintillait de mille feux. »
1980 Premières sculptures en fer
« En entrant dans l’atelier de fer à l’école des Beaux-Arts de Genève, j’avais été instantanément saisi par la magie de ce métal. Je m’étais adressé au professeur, Monsieur Musy, il m’avait regardé de bas en haut : Boh, vous n’avez pas le physique d’un forgeron mais allez-y, si ça vous tente… le marteau et l’enclume sont là… » Suivront 200 sculptures réalisées en fer jusqu’en 2022.
1981 Licence en Sociologie à l’Université de Lausanne
« Des études qui m’ont passionnées, j’étais, parallèlement, professeur de mathématiques et j’aimais jongler avec ces différents horizons. C’est grâce à ces heures en tant qu’enseignant que je finançais mes études. »
1983 Diplôme de l’École Supérieure des Arts Visuels de la Ville de Genève
1985 Première exposition à la Galerie Alice Pauli, 22 sculptures en fer y sont présentées
La Galerie Pauli était une galerie prestigieuse que j’avais à plusieurs fois essayé d’approcher, toujours sans succès… Un jour, en rentrant du gymnase, Simone, ma maman, me dit « Madame Pauli aimerait que tu la rappelles ! ». Cela marqua le début d’un long et riche chemin. »
1987 La Ville de Lausanne lui propose l’Orangerie du Parc Mon-Repos pour y installer son atelier, somptueux bâtiment construit en 1824 et classé au patrimoine national
« J’y suis maintenant depuis plus de 35 ans, c’est un atelier d’exception, la lumière et l’espace sont une invitation à la création. Lorsque j’ouvris la porte pour la première fois, je ne savais peut-être pas encore tout ce qui prendrait forme dans ce lieu. »
1988 Première monographie consacrée à son œuvre, Éditions du Griffon, Neuchâtel
1991 Exposition personnelle à Tokyo
1993 Commande d’une sculpture pour la Fondation Gianadda
1996 Séjour de six mois en Egypte, approfondissement du travail du plâtre
« Le séjour en Egypte m’a ouvert des portes et en a fermé d’autres…. J’ai réussi à condenser, simplifier, mais au prix d’une voie plus étroite… j’avais tout d’un coup la conviction que la sculpture me permettait de rassembler ce qui avait été exilé… »
Ces six mois au pays natal sont l’occasion d’une remise en question profonde « retour au passé de ma famille, retour aux sources de l’occident, plongée dans la haute tradition sculpturale égyptienne, éloigné du bruit de
notre société »
Début de la série des « Stèles », vers une recherche de formes simples et hiératiques
1999 Premiers travaux en pierre
Parution d’une deuxième monographie, éditions Cercle d’Art, Paris
Exposition Galerie Krugier-Ditesheim à Genève.
Première exposition personnelle à Paris, Galerie Ileana Bouboulis
Installation de « Exode » à Fondation Boterò, à Bogotà
2002 Yves Dana arrête totalement le travail sur fer… une deuxième vie commence : la pierre
« Je fais venir des blocs de basalte de Suède, des calcaires de France, d’Egypte et de Turquie, des serpentines d’Italie, des diabases d’Allemagne… Des monolithes pesant jusqu’à 15 tonnes sont acheminés jusqu’en Suisse, une ivresse qui ne faiblit pas. »
Première exposition à New York, Jan Krugier Gallery
2004 Réalisation d’une stèle en basalte noir pour l’Université de Tel Aviv
2006 Participation à l’exposition « Homage to Chillida » Musée Guggenheim, Bilbao
« Chillida, une œuvre qui m’a marqué depuis l’âge de 16 ans, son monde m’avait tellement impressionné. »
2007 Parution d’une nouvelle monographie, éditions Cercle d’Art, Paris.
2009 Aménagement d’un nouvel atelier dans sa maison de Pietrasanta
« J’avais trouvé un terrain au milieu des oliviers, un havre de paix avec l’idée d’y travailler des sculptures en plâtre que je pouvais amener directement à la fonderie. »
Parallèlement, à l’atelier toscan, les travaux en taille direct dans la pierre se poursuivent à l’orangerie.
2015 Prix de la Fondation Vaudoise pour la Culture pour l’ensemble de son
Œuvre.
Grande rétrospective au Musée Arlaud à Lausanne accompagnée de l’édition d’un catalogue.
« Le Musée Arlaud se déploie sur 4 étages avec des salles qui se prêtent formidablement à la sculpture. J’avais pu y présenter mes premières pièces réalisées 25 ans auparavant ainsi que mes travaux récents. »
Parution d’une nouvelle monographie, complétée du catalogue raisonné 1 à 611.
Textes Tahar Ben Jelloun et Matthias Frehner, Editions 5 Continents, Milan
2022 Installation de « Chaddaï » une sculpture en basalte vert, dans l’entrée du Tel Aviv Museum of Art
« Cette installation au musée de Tel-Aviv, importante pour moi, m’a donné une confiance supplémentaire et aussi l’envie de reprendre des sculptures de grand format : « Conversations secrètes » « Figure en expansion » et des œuvres monumentales en Diorite. »
2023 Présentations à Maastricht, New York, Londres et Paris avec la galerie Waddington Custot
Parution d’une nouvelle monographie, complétée du catalogue raisonné de 612 à 856
Textes Marc-Alain Ouaknin et Philip Jodidio, Éditions 5 Continents, Milan